HOMMAGE A LA VILLE DE NAPLES
« …Il faudrait sortir dans les rues de Naples. La circulation y est fabuleuse, extravagante, éblouissante.
Les mouvements des voitures ou des deux-roues ne sont jamais commandés de l’extérieur par quelques règles ou quelque police. Vous ne verrez point les protagonistes marquer l’arrêt. Tous semblent passer en même temps au même point. Se jaugeant du regard, du klaxon ou de
l’accélérateur, les Napolitains estiment avec exactitude comment le voisin ou le vis-à-vis va réagir, dans quelle direction et à quelle vitesse il va se déplacer. Tout bouge dans une réciprocité à laquelle le non-initié ne peut prendre part et qui devient pour lui un danger. Les quelques feux rouges
parsemés dans la ville sont autant d’aberrations, téméraire imprudence, et prouve que l’étranger a voulu se préserver du ballet généralisé par des lois rigides importées, alors qu’il faudrait se fondre dans la souplesse, l’aisance, l’audace de ces trajectoires concertées. En vérité ce sont des corps vivant et non point des machines qui circulent… »
La fin de la plainte
Francois Roustang
Technique mixte : acrylique, photo, boîte, objets.
Dimensions : toile : peinture acrylique : 130/89cm
peinture technique mixte : acrylique, collage : 73/92cm
installation : 42/20cm